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Appel

Préambule de l’Appel national unique

Un seul Appel, des milliers de signatures pour changer l'école

Nous vous invitons à rechercher, un à un, avec les premiers signataires de l’Appel, tous les citoyens attachés à l’innovation : anciens élèves formés par la pédagogie coopérative et émancipatrice, parents actuels des établissements innovants et professionnels de l’éducation qui aspirent à un véritable progrès. Ces premiers signataires seront le noyau initial dissipant les malentendus. Ils démontreront que ces pédagogies ne sont aucunement marginales mais fondatrices d’humanité.

Nous vous engageons à diffuser cet Appel auprès du maximum d’associations et de sites. Distribuez-le aux parents, aux collègues, aux amis. C’est seulement au prix d’une forte campagne que ce vaste mouvement national pour une vraie réforme de l’école existera. Trente organisations ont déjà signé. Elles sont toutes d’accord sur l’essentiel malgré des nuances sur certains points. Rejoignez-les. Et Transmettez ! Merci.

L’Appel s'inscrit dans ce contexte :

L’impasse (malgré de nombreux travaux pertinents) dans laquelle se tient la pensée sur l’éducation piégée entre le refus d'évoluer parce que les moyens manquent et la croyance dans le « tout sécuritaire». Nous ne pouvons accepter, aujourd’hui, que l’Institution rende responsable de ses échecs les enfants qui expriment par de l’agressivité le refus de leur sort.

Les débats d’un personnel politique qui, faute d’éclairage, aboutissent à l’adoption d’une énième loi scolaire qui, sans influence sur les pratiques réelles, risque surtout d'aboutir à des restrictions budgétaires.

L’adoption de la loi de 2005, régissant le système éducatif actuel, dont les intentions sont réformatrices ne risque-t-elle pas de rester lettre morte faute de méthode pour l’appliquer?

La centralisation bureaucratique interdit toute évolution, car son mode de fonctionnement décourage ou isole ceux qui veulent innover et rend le système inapte à appliquer les textes de loi.

Cette grave absence de perspectives alarme le plus grand nombre. Nous devons donc regrouper toutes nos forces autour de cet Appel national unique. Merci de le lire, de le proposer, et de confirmer rapidement que vous le signez.

L’Appel offre l’école du XXIe siècle :

En un siècle, les sociétés ont changé. Elles ont maintenant besoin de citoyens aptes à coopérer sereinement, réellement compétents, imaginatifs, libres dans leurs savoirs et motivés pour enrichir leurs capacités tout au long de leur vie. Créer des établissements scolaires coopératifs en est une condition.

À l'inverse, le système éducatif traditionnel, à travers ses dispositifs d'évaluation, d'orientation, est resté une machine à sélectionner et à reproduire les stratifications sociales. Il est devenu un obstacle au progrès et à la démocratie.

Pour en finir le plus tôt possible avec la dangereuse inertie du système éducatif actuel, le soutien de tous à cet Appel est indispensable, pour deux raisons majeures étroitement liées :

- la nécessité de sortir du face-à-face professeurs-bureaucratie et bureaucratie-gouvernement pour rendre visibles et crédibles tous ces projets réellement innovants qui engageront la transformation de l'école.

le besoin, en conséquence, de donner enfin la parole aux familles et aux citoyens, pour placer les valeurs éducatives au cœur du débat public et impulser un mouvement national en faveur d'une école moderne réellement au service de tous.


Appel en faveur des établissements scolaires innovants coopératifs


Dans toute la France, des équipes travaillent à mettre en œuvre des établissements scolaires innovants coopératifs. Quelques établissements fonctionnent déjà comme, par exemple, pour les collèges-lycées, à Bordeaux, Brest, Hérouville-Saint-Clair, Le Mans, Oléron, Paris, Saint-Martin-Valmeroux, Saint-Nazaire et, pour le primaire, comme à Saint-Ouen-l’Aumône ou dans le cadre du réseau des équipes pédagogiques ICEM-pédagogie Freinet. D’autres restent, bien qu’à des stades très divers d’élaboration, toujours en projet : à Oléron (17), Trégor, Saint-Brieuc (22), Rennes (35), Grenoble (38), Nantes (44), Miramont-de-Guyenne (47), Lorient, Vannes (56), Lyon, Oullins (69), Paris (75), Orange (84), Aizenay (85), Châtellerault (86), Longjumeau (91), Montrouge (92) et Garges-lès-Gonesse (95)1.

L’innovation à caractère coopératif au sein du système éducatif apparaît plus que jamais nécessaire mais, il semble qu’elle ait été oubliée ou reléguée. Ces équipes souhaitent donc que les instances de l’Éducation Nationale (Ministère, Rectorats, Inspections Académiques, syndicats) s’engagent à la promouvoir. Elles souhaitent aussi que l’opinion publique, les responsables politiques et syndicaux se mobilisent en sa faveur.

Les propositions de ces équipes reposent sur la volonté d’assurer l’intégration et de développer la responsabilité, l’autonomie et l’esprit critique. Ces valeurs sont fondatrices d’une société de justice, libre et fraternelle. La concrétisation de ces valeurs passe par la coopération entre élèves, enseignants et parents, et des méthodes d’apprentissages où l’élève est acteur de sa formation.

Cette pratique ne peut être mise en œuvre à cause de l’organisation du système actuel. Un autre modèle d’école existe qui propose d’indispensables innovations sur les plans pédagogiques et institutionnels tout en conservant les dotations horaires actuelles. Il est impératif de pouvoir l’expérimenter et le diffuser. Ce modèle, donnant l’occasion d’une véritable liaison entre la recherche universitaire et les pratiques pédagogiques, constitue une des voies inexplorées de réforme.

Innovations pédagogiques


Nous sommes attachés à une école valorisant chacun comme bâtissant son futur pour y devenir une personne autonome et responsable.

Nous proposons pour cela :

- l’apprentissage, dans l’établissement, de la vie collective et sociale.

- l’apprentissage des savoirs, personnel à chaque élève, et ce, dans un cadre coopératif.

Cela signifie une pédagogie active mettant en œuvre :

- une éducation favorisant et reliant entre elles toutes les approches (artistique, linguistique, littéraire, manuelle, philosophique, scientifique, sportive, technique).

- la construction des connaissances dans le cadre de projets collectifs et individuels.

- le tâtonnement expérimental.

- une construction de la citoyenneté par la mise en place d’une coopération créative.

- l’évaluation formative, la co-formation, l’autoévaluation.

Cela suppose :

- un aménagement des niveaux pour dissocier classes d’âge et classes d’apprentissage ; un enseignement permettant un parcours personnel à chaque élève dans le cadre des programmes officiels.

- la constitution d’équipes d’enseignant-e-s, éducateur/trice-s, parents, chercheur/euse-s réunis autour d’un projet cohérent au sein d’une école, d’un établissement.

- l’ancrage de l’école dans son environnement social et culturel et son ouverture au monde.

Innovations institutionnelles


Pour vivre en cohérence au sein d’un service public de qualité, pour y réussir ces projets coopératifs, certaines conditions sont nécessaires :

  • L’adhésion préalable des enseignant-e-s au projet pédagogique et la participation au mouvement respectant les critères du barème.
  • La co-responsabilité de l’équipe éducative dans le fonctionnement de l’établissement.
  • Un lieu spécifique par établissement, à taille raisonnable et, de préférence, dans un cadre architectural adapté.
    • Des équipes fonctionnant en réseau.

Nous revendiquons, pour ces projets, le droit d’exister et d’être considérés comme constituants du Service Public d’Education, au même titre que tous les projets d’école ou d’établissement.

Ces équipes coopératives se donnent, entre autres buts, la diffusion de leurs pratiques et fonctionnements.

À cet effet, elles assurent le strict respect de la mixité sociale lors de l’inscription des élèves. Simultanément, elles veulent que leurs parents aient pu librement adhérer au projet. Pour cela, elles déterminent, avec l’institution, des critères de recrutement spécifique sur une aire s’inscrivant dans la carte scolaire.

Elles demandent également des budgets équivalents à ceux des autres établissements.

Elles sont, par essence, en situation de recherche et, de ce fait, constituent des lieux permanents de co-formation pour chacun de leurs membres.

Par ailleurs, ces équipes doivent pouvoir être des lieux d’accueil négocié pour la recherche et pour la formation initiale ou continue dans le cadre des plans de formation. Pour cela, elles doivent pouvoir bénéficier du statut de formateur collectif associé.

L’évaluation du projet, inscrite dans le temps, est nécessaire et doit faire l’objet d’un contrat entre les acteurs du projet et l’institution. Cette évaluation concertée intègre les productions écrites de l’équipe, ses recherches, ses travaux avec les partenaires, mouvements pédagogiques et universitaires. Ses résultats seront diffusés.

Nous souhaitons que les instances paritaires de l’Education Nationale (Ministère, Rectorats, Inspections académiques et syndicats) se penchent sur :

- la résolution de la contradiction actuelle entre la répartition rigide de la dotation horaire centrée sur l’idée de gestion et la constitution d’équipes centrée sur la coopération.

- la pérennisation des projets sur des bases contractuelles.

- la liaison effective entre tous les niveaux de la hiérarchie scolaire et les collectivités territoriales concernées.

Ceci permettra de concevoir des procédures communes, officielles, reconnues de tous. Nous postulons que ces pratiques éducatives peuvent participer efficacement à la lutte contre les violences et les exclusions et nous nous étonnons de l’ignorance des instances éducatives à leur égard.

C’est pourquoi nous en appelons aux parents, aux professionnels de l’éducation et à tous ceux que ces questions passionnent.

Nous comptons sur leur mobilisation pour obtenir l’indispensable

prise de conscience et la mise en œuvre urgente de cette expérimentation.


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