define('WP_CRON_LOCK_TIMEOUT', 300); Propositions pour une réforme du système éducatif | Ecole expérimentale

Ecrit le 17 Janvier 2009 par J.-P. Labrousse

Propositions pour une réforme du système éducatif

I. Stratégie politique.

La méthode de réforme retenue est la suivante : conduire le système éducatif français vers une transformation complète, par étapes, à partir de réalisations locales allant se multipliant. Autrement dit, selon ce programme, il y aurait pendant plusieurs années une institution double : celle réformée selon les nouveaux principes élaborés, celle restant dans la tradition, cette dernière devant s’effacer progressivement au profit de la première.

Dans les deux textes suivants, se trouvent inscrits les principes suivis pour la nouvelle institution (paragraphe II). Le premier texte définit ceux qui sont relatifs à l’organisation de l’institution, le second texte (paragraphe III) ceux qui concernent la pédagogie. Les deux semblent, à de très nombreux observateurs qui se sont penchés sur la question, rigoureusement inséparables. Le lecteur doit savoir, en lisant ces deux textes, qu’ils relèvent de la production de modèles concrets d’écoles, avec emplois du temps précis et qu’ils ont tenu compte des limites budgétaires actuels. Ils seraient donc réalisables sans aucun coût supplémentaire.

Il existe aujourd’hui des établissements expérimentaux (lycées expérimentaux créés en 1982 sous le ministère Savary, écoles Freinet, collèges expérimentaux de 2002 établis dans le cadre du CNIRS) mais ils ne sont pas insérés dans une nouvelle institution. Dans l’état actuel, on se trouve donc confronté à deux formes d’immobilisme : une innovation marginalisée dans une institution qui les ignore, une tradition sclérosée.

Dans le cadre de notre projet de réforme, la nouvelle institution, institution-bis, sera démocratique et ses mécanismes d’autorégulation devront permettre l’émergence d’innovations pédagogiques telles que préconisées. Il est attendu de cette institution-bis et de son innovation pédagogique qu’elle serve de modèle. Autrement dit : l’institution nouvelle ne progressera aux dépens de l’institution traditionnelle que si elle parvient à démontrer son efficacité. Ce n’est pas le cas aujourd’hui parce que ce qui est expérimental reste marginal. Mais, quant à l’institution traditionnelle, rien ne pourra l’amener à imaginer sa transformation si l’on ne parvient pas à amorcer sa démocratisation ou, dans un premier temps, à déverrouiller son mode de fonctionnement qui est pyramidal et autoritaire jusqu’à la caricature.

Il s’agit donc de conduire une double réforme très prudente, à pas mesurés, ce qui n’a jamais été tenté encore. Jack Lang avait tracé la voie avec la création du CNIRS qui s’apparentait à un embryon d’institution-bis mais avec des moyens dérisoires et des erreurs de méthode. Ces erreurs furent au nombre de quatre : procédures bureaucratiques du choix des projets innovants, absence de formation locale d’équipes ouvertes à l’innovation, appui sur les autorités traditionnelles (inspection, etc.) pour promouvoir l’innovation qu’elles devaient s’empresser d’anéantir.

Pour cette double réforme, je proposerais les cinq étapes suivantes :

Première étape : mise en place de l’institution-bis

- rétablissement immédiat du CNIRS (Conseil National à l’Innovation et à la Réussite Scolaire). L’organe dirigeant du CNIRS devra être composé de personnalités issues du monde l’éducation ou spécialistes de l’éducation suite à une très large consultation, notamment des organisations représentées au sein du CLIMOPE.

- pilotage par le CNIRS de la formation d’équipes innovantes volontaires à raison de trois ou quatre par département. Théoriquement, ces équipes existent déjà ou, du moins, le potentiel pour les trouver est considérable.

- évaluation et sélection par le CNIRS des projets pédagogiques innovants.

- directive aux autorités locales pour mettre en place ces projets dans les secteurs actuels, pour leur donner les moyens et dans le respect de la mixité sociale.

- inscription de ces projets sur les lignes budgétaires ordinaires de l’Education Nationale.

- mise en place de l’institution démocratique destinée à gérer ces établissements.

Deuxième étape : dans l’institution traditionnelle, placer le pédagogique au-dessus de l’administratif.

- Proposer l’élection, dans chaque établissement, d’un Directeur pédagogique qui sera obligatoirement un professeur (dans la réforme Fillon actuelle est prévue la nomination d’un directeur pédagogique mais qui sera un administratif de plus).

- Fonction du Directeur pédagogique : présider le Conseil d’administration des établissements et présider le Conseil pédagogique.

- Créer un Conseil pédagogique qui sera l’ensemble des enseignants de l’établissements avec tous ceux qui occupent une fonction à caractère pédagogique (Professeurs documentalistes, CPE, conseillers d’éducation, infirmières, psychologues, etc.).

- Fonction du Conseil pédagogique : élaborer une projet d’établissement et élire son Directeur pédagogique qui sera responsable de la réalisation de ce projet. Le projet pédagogique doit se conformer à une déontologie définie nationalement où devront figurer des obligations quant aux programmes, à la formation, à la préparation aux examens et aux volumes horaires annuels. Cette définition devra s’abstenir de concerner la pédagogie, la répartition hebdomadaire et annuelle des heures.

- Créer, pour chaque établissement, une association de parents unique et une association d’élèves unique. Les responsables de ces associations devront être élus de façon complètement indépendante par les intéressés eux-mêmes et tenir leurs réunions en dehors de toute tutelle (ce n’est pas le cas du Conseil de vie lycéenne actuel).

- Dans tous les établissements, le Conseil pédagogique devra prévoir une salle de réunion dévolue à ces deux associations.

- Fonction de ces deux associations : participer au Conseil d’administration et formuler des propositions critiques quant au projet d’établissement ou à sa réalisation.

Troisième étape : dans l’institution traditionnelle, subordonner l’administratif au pédagogique.

- Les principaux et proviseurs deviennent des directeurs administratifs dont l’efficacité du travail devra être évaluée en Conseil d’administration où l’on devra retrouver le Directeur pédagogique et d’autres représentants élus du Conseil pédagogique, les représentants de l’association des parents et de l’association des élèves.

- L’intendant devient un directeur financier dont le travail est évalué de la même façon.

- Election au Conseil d’administration : elle ne se fait plus sur la base de l’appartenance syndicale mais du travail de chacun dans les trois groupes : Conseil pédagogique, association des parents, association des élèves.

- En dehors des blocs horaires de cours, l’emploi du temps annuel prévoit des réunions du Conseil pédagogique pour l’élaboration du projet pédagogique d’établissement lors de la pré-rentrée et en fin d’année scolaire, des réunions par classe et par discipline en vue de l’évaluation du projet et du niveau des élèves, ce qui ne change guère de la situation actuelle sauf que le personnel administratif en restera absent.

- En dehors de l’établissement, les Directeurs pédagogiques et les responsables d’association se réunissent avec les élus des territoires pour déterminer la politique locale à conduire en matière d’éducation : projets professionnels ou besoin de formation, création ou disparition ou réaménagement d’établissements, configuration de la carte scolaire, répartition des budgets, etc.

- Il est attendu des réunions de ce type à deux échelons du territoire : le « pays » tel qu’élaboré depuis 2002 et la région. Au niveau régional, la réunion élit son Directeur administratif régional remplaçant le Recteur d’Académie actuel. Il y aura donc un Conseil éducatif de Pays et un Conseil éducatif de Région.

- Fonction du Directeur administratif régional : gérer les personnels de l’éducation, harmoniser la répartition des personnels et des budgets au niveau national en coopération avec le ministère de l’éducation. C’est ce que font les rectorats actuels mais à partir des propositions du ministère. Dans ce nouveau cadre, les Directeurs administratifs régionaux sont chargés de porter au niveau ministériel, c’est-à-dire national, les demandes des Conseils éducatifs de Pays et de Région quant aux besoins en personnels, en matériels et budgétaires. On le devine : la réunion nationale des Directeurs administratifs nationaux avec le ministère a pour but d’élaborer le meilleur compromis possible entre les fonds publics alloués à l’éducation, les attentes des Pays et Régions et ces attentes entre elles.

- Rôle de l’Inspection : les inspecteurs sont chargés d’évaluer et comparer à intervalles réguliers les projets éducatifs et d’organiser les examens. L’évaluation porte exclusivement sur le projet pédagogique et non sur les personnes. Ils n’interviennent qu’à la suite d’un recours, demandé par tout membre d’une communauté éducative, contre un éventuel dysfonctionnement du projet que ce membre voudrait voir corrigé sans avoir pu l’obtenir du Conseil d’administration de son établissement. Par « communauté éducative », il faut entendre tous ceux qui sont concernés par la vie de l’établissement dont le projet serait pris en défaut : aussi bien ceux qui y travaillent que les parents ou les citoyens impliqués de façon personnelle et directe par la vie de l’établissement. Pour éviter les « recours arbitraire », l’Inspection se dote, à l’image de la justice, d’une instruction contradictoire avec des représentants de toutes les parties et un arbitrage ayant reçu l’aval de chacune de ces parties.

Conclusion : dans cette première étape, il n’est touché ni au mode actuel d’élaboration des programmes, ni aux examens, ni aux modalités d’examen, ni à la promotion des personnels et à leur mouvement. Quant à ce dernier point, seuls les établissements innovants échappent à cette règle dans la mesure où les équipes sont mise en place sur profil mais cette possibilité existe déjà (classes européennes, pour handicapés, primo-arrivants, établissements innovants, écoles Freinet). Une telle réforme ne pourrait passer qu’à deux conditions : mobiliser les parents qui sont, dans leur masse, prêts à adhérer à un tel projet et mobiliser la majorité silencieuse des enseignants que la soumission actuelle aux tutelles administratives et l’immobilisme accablent.

Quatrième étape : dans l’institution traditionnelle, achèvement de la démocratisation. A ce stade, la différence avec l’institution-bis disparaît quand au mode de fonctionnement global.

- choix par les Conseils pédagogiques des directeurs administratifs et financiers des établissements.

- élection par ces mêmes conseils des Inspecteurs pour des missions limitées

- élection au niveau national d’instances habilitées à élaborer les programmes en coopération avec le ministre ou les élus de la Nation par l’entremise de la Commission éducation de l’Assemblée nationale.

Cinquième étape :

- Grand débat sur la validité des différents modèles pédagogiques. Nouvelle loi d’orientation pour aider tel ou tel modèle et programme de formation des enseignants pour aller en ce sens. Il est à espérer, alors, que la pédagogie innovante prenne le pas sur la pédagogie en cours dite « simultanée».

- mise en place, non pas d’un contrôle continu mais d’un baccalauréat par étape et par épreuve avec possibilité de cumul et de rattrapage. A la fin de la terminale, il ne devrait plus rester que la remise du titre en guise de fête de clôture pour marquer ce rite de passage que constitue le baccalauréat (Il en est ainsi dans de très nombreux pays aux excellentes performances scolaires).

- Extension à l’ensemble des établissements scolaires français des modes de fonctionnement du système éducatif national. Théoriquement, cette extension ne devrait pas poser de problème car la démocratisation du système devrait laisser les établissements libres d’élaborer leur projet pédagogique dans le cadre d’une déontologie définie nationalement.

- Un seul problème serait à résoudre : la définition de la laïcité. Personnellement, je préconise que la laïcité soit admise dans chaque établissement comme forum où toutes les options politiques et religieuses auraient droit à l’expression dans le cadre défini par la loi. Il s’agirait, en l’occurrence, d’éviter tous les communautarismes, d’affirmer l’école comme pôle majeur d’intégration.

II. Equipes éducatives coopératives et institution démocratisée.

Le fonctionnement d’une école coopérative est le principe même de la construction éducative qui nous semble à la fois adaptée au monde et porteuse de pratiques citoyennes démocratiques plus générales. Si un contrat éducatif est au cœur de l’éducation, la fondation de l’école détermine les relations qui se mettent en place entre les écoles coopératives et la Fonction Publique. Une phase transitoire est nécessaire : maintenir le statut de l’enseignant et dans quelle perspective?

Fonctionnement d’une école coopérative.

L’école expérimentale coopérative est placée sous la direction collégiale du Conseil des enseignants. Ce Conseil dispose du pouvoir de recherche et d’analyse de la pratique éducative. Il est le seul habilité à perfectionner cette pratique. Il est prévu pour rendre compte auprès de la société de la bonne application du projet éducatif, projet élaboré en commun par toute l’équipe éducative. Son président est élu pour une période prévue par ce Conseil et n’a qu’une fonction de représentation. Au nom du droit à la formation dans le principe d’égalité républicaine, la société exerce un contrôle sur ce Conseil, car celui-ci est redevable, auprès d’elle, de ses résultats. Ce contrôle est dévolu à l’Institution scolaire nationale. Dans cette perspective, ce Conseil conclut un contrat éducatif avec les organes consultatifs de cette Institution.

Ce Conseil ne saurait établir isolément ce contrat, aussi il coopère avec des instances communes au réseau des écoles expérimentales pour l’élaborer. Une fois obtenu l’aval des instances communes au réseau des écoles expérimentales et des organes consultatifs de l’Institution, ce contrat devient un cadre de référence. En cas de désaccord entre ces organes consultatifs et ces instances, les premiers l’emportent car le réseau ne saurait devenir un ordre séparé de la Nation. Ce cadre de référence impose des programmes et des examens nationaux, une carte scolaire, des modalités de recrutement des personnels et une éthique de l’éducation notamment une obligation de résultat en matière de formation.

Pour évaluer ce Conseil dans sa capacité à suivre ce cadre de référence, l’Institution scolaire nationale et les instances du réseau s’appuient sur les recours possible du Grand Conseil de l’école et sur une évaluation permanente.  Le Grand Conseil se compose du Conseil des enseignants, du Conseil des parents et du Conseil des élèves. Ces deux derniers disposent d’un pouvoir de proposition et de critique. Chacun, dans ce Grand Conseil, dispose d’un droit de recours auprès de délégués de l’Institution scolaire nationale, des instances du réseau des écoles expérimentales et, évidemment comme pour tout citoyen, auprès des tribunaux. Suite à l’arbitrage rendu par ces délégués, le constat d’une faute au regard du cadre de référence oblige le Conseil des enseignants à adopter des mesures rectificatives.

Les délégués procèdent également à une évaluation permanente du Conseil des enseignants sur la base de tests d’entrée et de sortie des élèves et des résultats aux examens. Ces délégués sont désignés de façon conjointe par les organes consultatifs de l’Institution et les instances du réseau.

La recherche pédagogique est assurée par des séminaires organisés par le réseau et par le recours aux universitaires dont les travaux sont reconnus par ce réseau.

Les membres de l’Institution scolaire nationale sont désignés pour une moitié par l’Assemblée Nationale et pour l’autre moitié par le corps enseignant. Les membres des instances du réseau sont élus par le corps enseignant. Les élus enseignants ne le sont que pour une mission précise limitée.

La fondation de l’école.

Elle est à l’initiative d’une association locale qui désigne un Conseil éducatif pour la créer. Ce sont les délégués du réseau et l’Institution nationale qui donnent leur aval. Ce Conseil éducatif comprend les futurs membres du Conseil des enseignants et toutes les personnes intéressées par les questions pédagogiques. Pour cette création, l’accord de tous les partenaires du système éducatif, qu’ils soient dans le secteur traditionnel ou expérimental, est souhaitable.

Une phase transitoire est nécessaire.

Les enseignants restent fonctionnaires de l’Education Nationale attachés au service public. L’école expérimentale emploie les membres du personnel préalablement admis sur une liste nationale constituée par l’Institution nationale et par les délégués du réseau. Les membres admis dans cette liste sont ceux formés ou cooptés par le réseau et doivent avoir pris connaissance du contrat éducatif et du projet d’école. Ils sont ensuite nommés par décision d’une commission paritaire comprenant les représentants de l’Institution nationale, les délégués du réseau et les délégués syndicaux. Pour la nomination définitive dans une équipe, l’avis de l’équipe d’accueil est nécessaire.

En attendant la mise en place d’un mouvement national, ces membres du personnel doivent bénéficier d’un droit au regroupement pour animer l’école, ce qui suppose la création par l’Institution de détachements spécifiques. Ils devraient également pouvoir revenir dans l’école traditionnelle en cas de désaccord avec les principes du projet éducatif de l’école expérimentale où ils ont été affectés. Progressivement, le réseau des écoles expérimentales en lien avec l’Institution scolaire nationale démocratisée se substitue au système actuel grâce à l’élargissement de ce dispositif adéquat à des pratiques citoyennes démocratiques.

III. Propositions de principes pédagogiques.

Ces propositions sont notamment inspirées par les principes issus des écoles Freinet, par la pédagogie orientant l’enseignement des arts plastiques et les travaux pédagogiques encadrés (TPE) et par les conceptions émanant des recherches de Jean Piaget. Elles ne sont valables que dans de petites unités scolaires et dans le maintien de l’hétérogénéité sociale et culturelle. Elles supposent l’emploi du temps adapté du type présenté ci-après.

. L’élève doit être reconnu comme une personne.

Pour y parvenir, l’élève procède à des recherches sur son projet d’étude personnel guidé par un professeur qui l’amène progressivement à étudier seul. C’est la quête de l’autonomie.

Le projet personnel est reconnu comme fondamental. Même s’il doit s’élaborer dans un dialogue avec l’enseignant au nom d’un certain réalisme, c’est seulement par cette voie que l’originalité et le vécu social et culturel propres peuvent s’exprimer.

Acteur de l’acquisition de son savoir, le sens critique de l’élève est développé dans les discussions avec les professeurs et avec ses camarades au sein des groupes d’étude, des différents ateliers et du forum.

L’école lui offre une prise de responsabilité en assurant la possibilité de participer au Conseil des élèves avec des prérogatives réelles, aux débats en assemblée générale, au choix et à la discussion collective de questions du savoir en groupe d’étude, à l’élaboration des thèmes d’atelier et à leur gestion sous forme coopérative, à la médiation entre ses camarades et les autres membres de la communauté scolaire. C’est ainsi qu’il acquiert, au sein de l’école, la pratique de la citoyenneté.

L’école respecte son rythme de travail en le laissant choisir, sur la base d’une consultation, son groupe de recherche individuel et son groupe d’étude en fonction de sa propre perception de son niveau de connaissance et de ses affinités.

L’école respecte sa liberté en le laissant choisir son groupe de recherche individuel, en lui donnant un statut d’acteur dans le Conseil des élèves qui participe au Grand Conseil d’établissement, en l’appelant à exprimer dans toutes les instances et tous les groupes sur les raisons de son éventuelle indifférence au savoir. Cette indifférence est analysée par l’école afin d’améliorer son projet pédagogique. Toute manifestation de cette indifférence doit faire l’objet d’une médiation dont l’élève reste un des acteurs.

. L’école assure un développement personnel complet.

Elle ouvre sur la société en étendant la gestion coopérative aux activités éducatives locales, en assurant la formation permanente, en organisant le tutorat des élèves et la diffusion des réalisations scolaires, en s’informant sur les autres réalisations éducatives et en invitant des intervenants extérieurs. Elle favorise ainsi l’accès à la citoyenneté dans la société.

Elle forme à l’intelligence globale et polytechnique en accueillant les projets personnels et les thèmes d’atelier pluridisciplinaires et en facilitant la libre consultation de tous les professeurs à intervalles réguliers. Elle développe à part entière les pratiques artistiques.

Elle privilégie la méthode expérimentale et met donc en place les instruments adéquats.

Elle valorise tous les langages en favorisant la représentation esthétique de toutes les connaissances par tous les supports (écrit, oral, arts, jeux). A ce titre, elle développe les capacités de communication et favorise une auto-évaluation spontanée.

Elle construit des systèmes de savoir pour faciliter le repérage et l’appropriation.

Elle initie à l’échange social des connaissances par le moyen de cette représentation et dans tous les degrés de communication, de l’entretien individuel jusqu’à l’expression publique. Dans ce cadre, l’évaluation devient formative et socialisée tout en pouvant rester confidentielle ce, en fonction de la volonté de l’élève.

Remarque : des développements de ces deux textes sont disponibles. Ils ont été avalisés par le CNIRS lors de sa dernière année d’existence.

, , , ,

Ajouter une contribution.

Apuyez sur CTRL et utilisez la molette de votre souris pour zoomer. Accès handicap