La plupart des professions connaissent leur lot de contraintes qu’il faut bien assumer. Pour autant, quand il s’agit d’aberrations admises et qui ont trop duré, personne n’est tenu de s’y résigner indéfiniment.
Pour les enseignants il y a urgence.
Chacun connait le discours sur le remplissage et la superposition des connaissances théoriques, conséquents d’une sélection par défaut et d’un échec scolaire inacceptable. Moins y perçoivent le discrédit de l’autorité éducative, et la perte complète de motivation scolaire, sociale et citoyenne de nombreux jeunes.
Les classes surchargées sont les premières désignées pour expliquer cette avarie permanente.
Des tentatives sont faites pour décloisonner les matières enseignées et impliquer la réalité concrète, mais elles ne sont généralement que ponctuelles, et même, à moyen ou long terme, si ces tentatives ne sont mises en jeu qu’à travers une relation collective de l’enseignant à ses élèves où tous ne forment qu’un groupe “homorythmique” et uni-oyant, à l’exception des heures de soutien, on peut craindre que, pour chaque innovation de ce type, le même genre de difficultés soit rapidement constaté.
Le cours collectif s’adresse principalement à un modèle d’élève assez bon et moyen, il laissera beaucoup trop souvent en retrait l’élève précoce et l’élève en difficulté.
L’idée du cours différencié n’a pas fait son chemin.
Très souvent perçue comme une utopie, à cause des effectifs constatés dans les classes, chacun considère qu’il est impossible aujourd’hui d’individualiser l’enseignement. Un projet voué à cette perspective ne pourrait pas exister sans moyens supplémentaires, et il s’agirait en quelque sorte d’un projet d’inégalité, donc autant ne pas chercher la solution de ce côté, autant en rejeter toute proposition… ?
Mais qui a vraiment pris le temps de s’y pencher? Est-ce bien certain que cette formule est impossible sans moyen en plus et qu’elle ne mène qu’à un projet d’inégalité ?
Ecole35 soutien le contraire.
Il est vrai qu’il fallait de la persévérance pour faire un travail d’analyse des décennies de réformes, de lois et d’expérimentations, avant de chercher une formule en ce sens.
Basée sur le principe égalitaire des moyens constants, la proposition existe ici et présente son fonctionnement jusqu’à ses grilles des emplois du temps organisés sur la méthode de l’enseignement différencié.
Au bout de 10 ans de maturité, cette proposition suscite maintenant l’intérêt et le soutien de nombreuses personnalités et acteurs du monde Educatif, et il n’est que temps de s’y intéresser.
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