define('WP_CRON_LOCK_TIMEOUT', 300); L’interdisciplinarité. | Ecole expérimentale

Ecrit le 11 Janvier 2010 par admin

par François Fourey

L’interdisciplinarité ou la pluridisciplinarité: un bon moyen d’apprendre.
Quand on est enseignant, on s’aperçoit très vite que chaque discipline a son propre “jargon” et parfois que celui-ci interfère avec d’autres disciplines( proches ou pas); ce qui est source de difficultés supplémentaire pour un élève “lambda”. Ceci est une raison qui fait dire que l’échange entre matières enseignées est indispensable pour mettre fin à ses “perditions” du sens. Les élèves ont trop souvent des difficultés à faire la part des choses et utilisent les mots qu’on leur demande d’exploiter mais sans en comprendre la véritable signification ou plutôt sans en comprendre toutes les significations… mais c’est pourtant le propre du langage : être polysémique est source de difficultés. Quand on bâtit une activité transdisciplinaire, il faut veiller à cette difficulté. Quand on utilise le mot “hypothèse” en français, il n’a pas le même sens qu’en mathématiques. En français on l’utilise dans son sens premier - faire des recherches hypothétiques qui seront à nuancer, ces nuances apportant elles mêmes d’autres hypothèses à confirmer - alors qu’en mathématiques, ce mot est plutôt à entendre comme un synonyme du mot théorème qu’il faudra vérifier comme on vérifie une loi, une certitude; l’exception étant traitée à part et rejetée au final.
Si on admet cette transdisciplinarité, l’élève sera amené à réfléchir aux notions de vérité absolue et de vérité relative. En effet si un élève comprend que la recherche et la connaissance ont besoin d’être nuancées et soupesées avant de s’imposer comme vérité “scientifique”, il lui sera alors plus facile de s’approprier des sujets difficiles à traiter car son approche saura prendre en compte cette relativité ( souvent apanage du discours littéraire) et cet absolu ( les mathématiques) qui cherche à se débarrasser de ce relatif, de ce fortuit, de cet indéfinissable…mais la connaissance et la vérité sont un partenariat entre tous ces points de vue…
Une phrase comme “Le passé simple exprime des actions brèves” ( leçon de collège sur les valeurs et emplois de passé simple) est vraie dans la plupart des cas dans un récit mais peut être fausse quand on entendra une phrase comme ” Il marcha quarante jours”. Cette seconde phrase n’est pas une exception et donc doit être traitée comme une information importante car elle permet à l’élève d’amener des contre-exemples et donc de nuancer la leçon, c’est-à-dire de mieux la comprendre et d’ en saisir tous les tenants et aboutissants. De plus si on considère la leçon “le passé simple exprime des actions brèves” mais du point de vue des mathématiques (pourquoi pas), cette phrase devient totalement fausse car l’article “le” a un sens général et rend la phrase inacceptable car elle n’a pas la rigueur mathématique qui consiste à émettre des lois ou des axiomes. En effet un mathématicien ne peut pas dire une fois c’est vrai et une autre fois c’est faux. Un élève doit comprendre que l’interdisciplinarité est un vecteur de connaissance car il saisit la “loi” qui régit chaque discipline et qu’il faut les faire “se connecter” pour en saisir “leur substantifique moelle”…La pluridisciplinarité permet de faire travailler ensemble les matières scientifiques qui respectent des lois et des axiomes et les matières littéraires qui dans leur rigueur linguistique analysent la complexité et ne rejettent pas les exemples embarrassants qui justement contredisent les lois bien établies (c’est le cas de textes littéraires et de certains documents d’histoire qui aiment ces exceptions, ces anecdotes, ces petites légendes qui participent de la grande Histoire des évènements scientifiquement datés et chiffrés).

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